Chers amis, chers camarades,

Nous sommes aujourd'hui réunis pour commémorer une énième fois le pire crime que l'être humain ait pu inventer : la guerre nucléaire.

Hélas, après tant d'années, où l'on pouvait croire à une solution progressive au désarmement nucléaire, le Président Trump a sonné la fin de la récréation. Il a annoncé que les États-Unis prévoyaient de sortir du traité INF (Intermediate Nuclear Forces Treaty) sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987 par les dirigeants américain et soviétique de l'époque, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Cette décision sape tous les efforts déployés par les dirigeants de l'URSS et des États-Unis pour parvenir à un désarmement nucléaire. Elle supprime le contrôle sur la fabrication et le stockage d'armes de destruction massive.

Mais le danger n'est pas que dans les attaques nucléaires, la simple possession de telles armes est déjà un danger grave.

Au sujet de stockage de missiles nucléaires, en 1980, un accident dans un silo de missiles Titan II en Arkansas a failli tourner au drame. C'étaient des missiles balistiques à combustible liquide hypergolique, extrêmement dangereux. Une fuite de carburant a causé l'explosion du silo. Heureusement la bombe de 7 mégatonnes n'a pas explosé, elle aurait rasé des villes entières comme Memphis, Little Rock, Saint-Louis... Des millions de tués... Après cela les langues se délient et on apprend de source militaire que depuis 1945, 32 accident graves avec danger pour la population ont eu lieu. En 1961, une même fuite à fait exploser en vol un bombardier du Strategic Air Command. Les deux bombes n'ont heureusement pas explosé (une des deux était active!!!)... Imaginez qu'un F35 perde sa bombe sur nos têtes...

En résumé, c'est bien pour la suppression et la destruction totale des armes nucléaires qu'il faut militer. En 2018, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders s'est rendu à Hiroshima. Dans cette cité martyre, théâtre de la première attaque nucléaire de l'histoire, il a mis en avant l'un des engagements qui tiendraient à cœur la Belgique, à la veille de ses deux années au Conseil de sécurité des Nations unies, celui de la lutte contre la prolifération des armes nucléaires. Hypocrisie tellement banale et coutumière... Aujourd'hui, la Belgique n'entend toujours pas adhérer au traité d'interdiction de l'arme atomique adopté en 2017 et qui a valu à la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN) le prix Nobel de la Paix. A ce jour, aucune puissance nucléaire n'en fait partie et le traité ne repose pas sur un dispositif de vérification comme celui du TICEN. La Belgique n'entend pas non plus se distancier des obligations contractées dans le cadre de l'OTAN. Elle a d'ailleurs décidé d'acquérir les chasseurs-bombardiers F-35 dont le développement futur prévoit une capacité d'emport nucléaire. Par ailleurs, il faut souligner, rappeler, la continuité dans la construction des monopoles militaires : la compagnie « Glenn L. Martin Company » qui a conçu l’Enola Gay qui a bombardé Hiroshima est devenue à la suite de diverses fusion « Lockheed Martin » qui nous vend les fameux F35 !!!

Nous sommes au pied du mur, dans notre pays. Notre tâche est de conscientiser la population, la jeunesse surtout sur le risque nucléaire mais aussi de faire pression sur nos dirigeants à tous les niveaux. Nous avons la « chance » d'avoir un Belge, Charles Michel, à un des plus hauts postes de l'Union Européenne, nous devons faire pression pour que l'Europe arrête sa folie de vouloir construire un OTAN.2 !!! Nous devons pousser le gouvernement à annuler le contrat des F35 qui peuvent lâcher des bombes nucléaires, à fermer la base de Kleine Brogel et renvoyer les bombes aux USA.

Pour la paix, pour l'humanité, sortons de l'OTAN !

Recréons un front anticapitaliste, antifasciste et antiimpérialiste pour le socialisme et la paix.

Parti Communiste de Belgique
PCB-CPB
8 août 2020